La Côte d'Ivoire a lancé un projet pilote d'une grande envergure, qui pourrait transformer la façon dont les pays africains abordent la lutte contre le changement climatique. Ce projet vise à établir un marché du carbone et de la biodiversité, un pas concret pour résoudre les défis environnementaux actuels tout en servant d'exemple pour d’autres nations en développement.
L’objectif est clair : créer une plateforme transparente où les entreprises et autres acteurs économiques peuvent acheter et vendre des crédits carbones et biodiversité dans un cadre transparent et structuré. Ces crédits proviendraient d’initiatives locales, telles que la protection des forêts ou la gestion durable des terres agricoles. L’idée est de proposer des outils fiables pour mesurer et valoriser ces actions environnementales, tout en attirant des investissements tant locaux qu’internationaux.
Pour garantir le succès de ce projet, le gouvernement ivoirien a mis en place un Bureau du Marché Carbone pour centraliser les informations et assurer la régulation des activités liées au marché. Une priorité importante est la certification des réductions d’émissions, afin de garantir l’intégrité des crédits et leur réel impact sur la biodiversité et le climat.
Ce marché du carbone et de la biodiversité arrive à un moment où le monde entier se tourne de plus en plus vers des solutions comme celle-ci. Avec l'accord de Kunming-Montréal, de nombreux pays se sont engagés à préserver la biodiversité, et la Côte d'Ivoire, en lançant ce projet, veut s’imposer comme un acteur central de la transition écologique en Afrique, tout en explorant des solutions de financement innovantes et durables.
Ainsi, ce projet pilote ne se limite pas à une simple expérimentation. Il représente un véritable tournant, vers la création d’un marché bien structuré qui pourrait soutenir des efforts de conservation tout en générant des retombées économiques. Si ce projet réussit, il pourrait bien inspirer d’autres pays à adopter des modèles similaires, pour une gestion plus responsable des ressources naturelles et un impact positif sur la lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale.
Koffi AHOGO
La rédaction