Lors d’une rencontre à Abidjan, en marge des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, le CFA Institute a présenté un rapport ambitieux qui pourrait bien changer la donne pour l’Afrique de l’Ouest.
Le CFA Institute, une organisation internationale réputée dans le domaine de la finance, œuvre pour élever les standards techniques et éthiques dans le secteur de l’investissement. À travers ce rapport, elle lance un appel fort : pour développer durablement les économies d’Afrique de l’Ouest, il est temps d’impliquer davantage les capitaux privés.
Pourquoi ? Parce que les États ne peuvent pas, seuls, financer tous les besoins en infrastructures, en énergie ou en soutien aux petites entreprises. En mobilisant des outils comme le capital-investissement ou la dette privée, on peut attirer des investisseurs capables de faire avancer concrètement les projets de développement.
Le rapport met en avant des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, qui ont un fort potentiel mais qui doivent encore renforcer leurs systèmes financiers. Des obstacles freinent encore l’élan : des réglementations floues, une offre de produits financiers limitée, ou encore une faible participation des grands investisseurs locaux.
Le CFA Institute propose alors des solutions concrètes : réformes réglementaires, création de fonds d’investissement nationaux, meilleure formation des professionnels du secteur, et développement de partenariats public-privé.
Le message est clair : si ces recommandations sont appliquées, l’Afrique de l’Ouest pourrait devenir un véritable laboratoire d’innovation financière pour tout le continent. Et surtout, elle pourrait assurer un développement plus résilient, plus inclusif et plus autonome.
Zeinab KEITA
La rédaction