D’ici fin septembre 2025, les activités de la nouvelle agence de notation de crédit, baptisée Agence africaine de notation de crédit (AfCRA) devrait voir le jour. Son objectif mettre à disposition des géants mondiaux que sont Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s, une solution de notation fiable. L’AfCRA pourrait publier sa première note souveraine d’ici fin 2025 ou au plus tard début 2026, selon Misheck Mutize, expert principal au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) qui est une structure rattachée à l’Union africaine.
Il est à noter, que ce projet est née, d’un mécontentement croissant des décideurs africains face aux actions des agences internationales. En effet, certains pays du continent comme le Ghana et la Zambie, ont vu leurs notes se dégrader de façon excessive et injustifié. Ces pratiques selon eux ont amplifiées la flambée des coûts d’emprunt et conduit dans certains cas à des défauts de paiement.
Récemment le MAEP a contesté la décision de Fitch de dégrader la note de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), il accuse l’agence d’une mauvaise compréhension des réalités africaines ; alors que Fitch, de son côté, témoigne de sa méthodologie rigoureuse et conforme aux standards mondiaux.
A l’instar des critiques potentielles sur sa crédibilité, l’AfCRA compte tirer son épingle du jeu en garantissant son indépendance. Selon M. Mutize « Elle ne sera pas détenue par des gouvernements africains, mieux l’actionnariat sera majoritairement privé afin d’éviter toute interférence politique. » L’agence se concentrera notamment sur les notations de dette en monnaie locale, représentant un levier stratégique pour développer les marchés de capitaux internes et limiter la dépendance à la dette libellée en devises étrangères.
Koffi AHOGO
La rédaction