Entre le 5 et le 9 mai 2025, plusieurs pays de l’UEMOA ont emprunté avec succès sur le marché des titres publics, réunissant 151,3 milliards FCFA, soit plus que les 141 milliards prévus. À l’exception de la Guinée-Bissau, tous les pays ont atteint ou dépassé leurs objectifs.
La majorité des fonds a été levée via des bons du Trésor à court terme, un signe que les investisseurs restent prudents et privilégient les placements rapides.
Voici quelques résultats marquants :
La Côte d’Ivoire a levé 66 milliards FCFA, notamment en bons à un an, avec un taux d’intérêt moyen de 7,13 %.
Le Burkina Faso a retenu 32,3 milliards FCFA, avec des obligations à 3, 5 et 7 ans, offrant des rendements allant jusqu’à 8,94 %.
Le Niger a collecté 20,2 milliards FCFA, avec un taux élevé de 9,99 % sur ses bons à six mois.
Le Bénin a suscité un fort intérêt : il visait 25 milliards et a reçu plus de 60 milliards de propositions, mais n’en a retenu que 22.
La Guinée-Bissau, seule ombre au tableau, a levé 10,8 milliards sur les 11 attendus.
Prochaines étapes : le Mali, la Guinée-Bissau et le Bénin à l’affiche
Le mouvement se poursuit sur le marché régional. Le Mali s’apprête à retourner sur le marché le 15 mai, avec l’ambition de lever 30 milliards FCFA. La semaine suivante, deux autres pays feront leur retour : la Guinée-Bissau, malgré une précédente levée en demi-teinte, tentera à nouveau sa chance le 20 mai pour mobiliser 10 milliards, tandis que le Bénin, fort de son succès récent, visera 30 milliards le 23 mai.
Ces prochaines émissions permettront de suivre l’évolution de la confiance des investisseurs envers ces États, dans un contexte régional toujours dynamique.
Koffi AHOGO
La rédaction
